Il y a 1 mois, alors que j’avais besoin de prendre du recul, de déconnecter, pour mieux me reconnecter, me recentrer, me concentrer, je me suis lancée un « défi détox », au départ le temps d’une soirée…

Forte de cette première expérience, finalement assez simple à réaliser, et surtout très utile, j’ai voulu prolonger d’une semaine … puis d’une autre semaine … Aujourd’hui, cela dure depuis 1 mois !

Qu’ai-je donc pris comme décision, moi la très (trop) connectée ?

Celle d’éteindre téléphones et ordinateurs, une fois la nounou partie, vers 19h30 (heure à laquelle il est important pour moi que ma vie personnelle reprenne le dessus), pour ne les rallumer que le lendemain matin, à mon réveil.

Pourquoi un tel choix de déconnexion ?

Le premier soir, c’était plutôt un coup de tête, de type « survie », pour m’apaiser, prendre de la distance (pas vu, pas pris !) avec mon environnement, tant personnel, que professionnel ou social (la Covid ne nous aide pas … ).

Le temps d’une soirée…Etre juste tranquille…

Vous savez ce genre de moments où vous êtes fatigué(e), sur la défensive, où n’importe quelle goutte d’eau pourrait faire déborder le vase, où vous voulez juste couper, ne plus être dérangé(e), ne plus penser à rien ? Baisser la charge mentale en quelques sorte …

Bien sûr ce serait trop facile si seule une déconnexion numérique permettait cela.

La charge mentale sur le banc des accusés ?

La charge mentale n’est pas la chasse gardée du digital, même si l’ultra connexion ne contribue pas à la faire baisser … Et si j’ai bien trouvé le bouton OFF de mes appareils digitaux, je n’ai pas encore trouvé celui de mon cerveau, celui qui cesserait d’un coup d’un seul les réflexions, les ruminations, les (plus ou moins) bonnes idées, celui qui éviterait de me dire « Tiens si je faisais ceci, si j’écrivais cela, si j’envoyais ce message, si je prenais des nouvelles de telle personne, si je regardais ce site, et si et si, etc. »

Après un test positif concluant et la fierté de constater que j’en étais capable (la fameuse stratégie des petits pas), j’ai eu envie de continuer. Progressivement, c’est devenu plus naturel, presque une habitude, même si je ne compte pas en faire un nouveau mode de vie pour autant !

Cela me permet en journée de passer du temps de qualité avec mes clients, presque toujours aujourd’hui à distance, Covid oblige ; et en soirée avec ma famille, en « présentiel » comme on dit dans le jargon !

Avec le télétravail, je commence mes journées beaucoup plus tôt (chance ?), j’ai aussi la fâcheuse tendance à réduire mes temps de pause (non, ce n’est pas vraiment une bonne pratique que je partage ici !). Ainsi, mes journées de travail sont déjà bien remplies.

Que l’on soit clairs, il ne s’agit pas d’une décision pour (re)mettre des limites entre le pro et le perso, car le soir, pour quelques heures, je me coupe aussi d’une partie de ma sphère privée, comme on le faisait tous il y a encore moins de 10 ans, à l’époque de la préhistoire !

Il s’agit davantage de me ressourcer, de me reconnecter à la réalité, à ma soirée, en « vrai ».

Et même si c’est devenu plus rare, il m’arrive de retravailler, une fois les enfants couchés. Je le fais alors différemment, avec moins de pression, plus de concentration, sans connexion, par exemple en lisant ou encore en écrivant, notamment pour mes études de psy.

Bien sûr, je m’autorise quelques exceptions : couper un peu plus tard, si j’ai une urgence pro (même si j’ai aussi appris à relativiser cette notion), ou encore ne laisser que la fonction « téléphone » ON, pour prendre des nouvelles d’un proche que je n’ai pu joindre avant.

Sinon, RIDEAU !

Mon retour d’expérience de déconnexion

Plein de choses, y compris des évidences !

Etre dans l’instant présent (même si mes pensées me jouent encore des tours et ne suivent pas toujours cette règle).

Profiter de mes courtes soirées avec mes enfants, mon mari, sans être perturbée par des messages, pros comme persos, sans être tentée de checker régulièrement si je n’ai pas raté une blague sur un groupe WhatsApp, ou une information capitale sur Facebook ou Linkedin, etc.

Car oui je l’avoue je fais (faisais ?) partie de ces gens-là, les malheureux, constamment en train de zieuter de loin l’écran qui s’allume à la moindre notification, de scroller sur les réseaux sociaux, etc ….

Et vous savez quoi ? 

Il n’est pas rare, le matin, quand je rallume mon téléphone, après 12h de pause, de constater que (très) peu de choses se sont passées, en mon « absence » … et surtout beaucoup moins que lorsque je restais connectée toute la soirée.

Et oui … Je plaide coupable… Je ne peux que reconnaître que j’étais bien à l’initiative d’un certain nombre de conversations, ou que je les entretenais, sans m’en rendre compte à l’époque …

Et pourtant, avec mes proches, RIEN n’a changé (certains ne s’en sont même pas rendus compte) : nous sommes toujours autant en lien et connectés !  Je prends toujours autant de leurs nouvelles !

J’ai appris aussi à mieux gérer mon impatience, à attendre : quand une idée me passe par la tête, ou quand me prend une envie irrésistible de chercher une information sur le net (ok, parfois je triche et j’emprunte deux minutes le téléphone de mon mari …), ou toute autre impulsion digitale.

J’ai appris à temporiser et à relativiser, ce qui m’apporte de la sérénité au quotidien.

Pour les vraies urgences?

Il existe toujours d’autres moyens de m’alerter.

Ma prochaine étape ?

Capitaliser sur cette « cure », continuer à respecter ces temps de pause, de déconnexion, sans forcément devoir éteindre mes appareils, simplement avec une meilleure hygiène numérique, d’autres réflexes à tester et mettre en place, pour profiter pleinement du présent ET des possibilités offertes par le digital.

Et vous ? Tentés par l’expérience détox ? Des expériences à partager ?

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