Au travail, ce n’est pas seulement ce que l’on dit qui compte, mais aussi la façon dont on se tient, dont on écoute, dont on est présent dans l’échange. Ces 11 postures en communication, parfois inconscientes, influencent la qualité des relations, la clarté des messages et la dynamique d’équipe. Apprendre à les reconnaître et à les ajuster est un levier puissant pour mieux communiquer, mieux manager… et mieux collaborer.
La posture en communication : définition
Qu’est-ce qu’une posture en communication ? La posture en communication ne se limite pas à notre position physique ou à nos gestes. Elle désigne notre manière d’être dans la relation : comment on regarde, écoute, parle ou se tait. Elle combine communication verbale (ce qu’on dit) et non-verbale (ce qu’on montre), et reflète notre intention : collaborer, convaincre, se protéger… Bien plus qu’un langage corporel, c’est une dynamique relationnelle et émotionnelle qui influence fortement la perception de l’autre.
Pourquoi connaître les postures en communication est essentiel ?
On ne s’en rend pas toujours compte, mais nos postures influencent directement la façon dont nos messages sont reçus. Savoir les reconnaître, chez soi comme chez les autres, permet d’ajuster sa façon de communiquer en fonction du contexte ou de l’interlocuteur.
En réunion ou négociation par exemple, une posture mal adaptée peut bloquer le dialogue… alors qu’une posture claire, alignée et ouverte facilite la coopération. C’est aussi un vrai plus pour renforcer son leadership, mieux gérer les tensions et créer un climat de travail plus fluide.
Les 11 postures en communication
La posture fuyante
Cette posture traduit un besoin d’éviter l’échange, souvent lié à un malaise ou à une peur du conflit.
- Signes : regard fuyant, épaules repliées, corps tourné vers la sortie, jambes croisées, mains occupées ailleurs.
- Effets : elle crée de la méfiance et freine le dialogue.
À éviter en contexte professionnel, surtout en management ou lors de feedback.
La posture ouverte
Cette posture reflète l’ouverture et l’écoute.
- Signes : corps penché vers l’avant, regard bienveillant, bras décroisés, posture détendue.
- Effets : elle favorise la confiance, encourage l’échange et soutient une communication bienveillante.
Idéale en entretien, réunion ou échange sensible.
La posture fermée
Cette posture reflète une fermeture à l’échange, volontaire ou non.
- Signes : bras croisés, jambes repliées, buste en retrait, regard dur ou fuyant, mâchoire crispée.
- Effets : elle freine le dialogue et peut-être perçue comme du rejet.
À éviter pour instaurer un échange ou désamorcer un conflit. La repérer permet d’ajuster la relation.
Bon à savoir : Comment reconnaître une posture ouverte ou fermée ? Une posture est dite « ouverte » lorsqu’elle donne un signal de disponibilité relationnelle : le corps est orienté vers l’autre, l’espace est laissé libre, l’énergie circule. À l’inverse, une posture « fermée » exprime un retrait ou une protection perceptible dans la manière dont la personne occupe l’espace ou limite les échanges.
La posture dominante
Cette posture traduit un besoin de contrôle ou de supériorité.
- Signes : regard fixe, menton haut, jambes écartées, mains sur les hanches, voix forte.
- Effets : elle peut bloquer l’expression de l’autre et créer du repli.
Utile en cas d’urgence, mais à utiliser avec précaution dans une communication managériale participative.
La posture d’écoute
Cette posture reflète une écoute active et une présence sincère.
- Signes : corps légèrement incliné, regard attentif, silences présents, gestes rassurants.
- Effets : elle apaise les tensions et renforce le lien.
Essentielle en feedback ou accompagnement, elle complète les compétences managériales centrées sur l’humain.
La posture d’évitement
Proche de la posture fuyante, elle vise à détourner l’attention ou éviter une réponse claire.
- Signes : sourire forcé, regard fuyant, mains agitées, réponses vagues.
- Effets : elle brouille le dialogue et complique la résolution de problèmes.
À éviter dans les situations sensibles nécessitant clarté et responsabilité.
La posture d’accueil
Cette posture allie ouverture, bienveillance et disponibilité.
- Signes : posture souple, regard doux, sourire naturel, mains visibles.
- Effets : elle détend, renforce le lien et encourage l’expression authentique.
Utile en entretien ou soutien, elle incarne une posture en entreprise centrée sur l’humain.
La posture rigide
Cette posture reflète un besoin de contrôle ou un stress intérieur.
- Signes : dos très droit, bras rigides, mains crispées, peu de gestes, respiration courte.
- Effets : elle freine la spontanéité et peut créer un malaise.
À repérer chez soi, surtout en cas de stress ou de surcharge.
La posture de protection
La posture de protection reflète un besoin de se défendre ou de se préserver émotionnellement.
- Signes : bras croisés, jambes serrées, épaules rentrées, regard en retrait.
- Effets : elle crée une barrière invisible et freine l’échange.
Fréquente en période d’incertitude, elle doit être repérée pour éviter les tensions.
La posture d’ancrage
La posture d’ancrage reflète stabilité, confiance et présence.
- Signes : pieds ancrés, dos droit, mais souple, regard calme, gestes mesurés.
- Effets : elle rassure, apaise et invite au dialogue.
Utile en réunion, médiation ou décision, elle renforce une posture de leader accessible.
La posture empathique
Cette posture reflète une écoute empathique, mêlant bienveillance et intelligence émotionnelle.
- Signes : corps légèrement incliné, regard concerné, silences attentifs, gestes rassurants.
- Effets : elle renforce le lien, dépasse les tensions et favorise la compréhension.
Essentielle en gestion d’équipe, elle complète les compétences managériales humaines.
Adapter sa posture selon la situation professionnelle
Améliorer sa posture en communication au travail ne consiste pas à adopter une posture figée ou artificielle, mais, à savoir l’ajuster en fonction de ce que la situation demande.
Comment améliorer sa posture en communication au travail ? En développant une forme d’attention à soi et à l’autre. Cela passe par une prise de recul sur ses automatismes corporels, mais aussi par une lecture fine du contexte et des attentes relationnelles.
Ce qui compte, c’est votre capacité à vous adapter à la situation et à votre interlocuteur, tout en restant aligné avec ce que vous souhaitez transmettre. Votre posture doit soutenir votre message et pas la contredire.
En réunion, par exemple, une posture d’ancrage ou d’accueil permet d’instaurer un cadre, sans fermer la porte à la participation. Une posture droite, ouverte, avec les épaules détendues et un regard posé, montre que vous êtes à l’écoute, tout en gardant votre place dans le groupe.
Dans un entretien individuel, notamment lorsqu’un collaborateur vit une période difficile, une posture empathique ou d’écoute permet de créer un climat de sécurité.
Face à un conflit, le réflexe peut être de se crisper ou de se refermer. Pourtant, une posture stable, avec un ton calme et un regard direct, mais respectueux, peut désamorcer la tension. Cela vous permet de rester dans l’échange sans vous laisser submerger.
Quelles sont les postures à adopter en situation de management ? Il n’y a pas une seule bonne réponse, mais certaines postures sont clairement plus efficaces selon les contextes.
Lorsqu’il s’agit d’animer une équipe, par exemple, une posture trop rigide ou trop dominante peut freiner l’implication collective. À l’inverse, une posture souple, ancrée, qui combine présence et accueil, donne de la légitimité sans imposer une autorité excessive.
Cela encourage la participation et renforce la dynamique du groupe.
Adapter sa posture, c’est donc avant tout faire preuve de conscience relationnelle. C’est savoir lire la situation, écouter les signaux, les siens comme ceux des autres, et ajuster sa présence en conséquence.
Posture de communication et leadership
Votre posture influence directement la manière dont vos collègues, vos équipes ou vos partenaires vous perçoivent. Dans une position de leadership, elle ne passe jamais inaperçue. Une posture d’écoute, d’ancrage ou d’accueil peut inspirer confiance, encourager la participation et faciliter l’adhésion à vos décisions.
À l’inverse, une posture trop rigide, dominante ou fuyante risque de créer une distance, voire de nourrir de la méfiance.
C’est là que les postures rejoignent les compétences managériales : elles traduisent votre manière d’être en relation, bien au-delà de vos mots. En les ajustant, vous renforcez votre impact, tout en posant un cadre relationnel plus clair et plus serein.
Conseils pour améliorer sa posture
L’essentiel, c’est de commencer par s’observer dans les situations du quotidien : comment vous tenez-vous en réunion ? Que dit votre corps quand vous écoutez ou quand vous prenez la parole ? En parallèle, n’hésitez pas à demander un retour à des collègues de confiance.
Et si vous souhaitez aller plus loin, un accompagnement en coaching managérial par exemple ou des mises en situation permettent de mieux comprendre vos réflexes et d’explorer des postures plus adaptées à vos objectifs professionnels. L’idée n’est pas d’être parfait, mais simplement plus conscient, plus aligné… et plus à l’aise dans vos échanges.